Snow Crash, de Neal Stephenson

Snow Crash - Le Samourai Virtuel

Il est des livres qui ont à souffrir de leur traduction dans la langue de Molière. Citons notamment Le guide du voyageur galactique de Douglas Adams qui, outre l’histoire ses différents titres français qui constitue une saga à elle toute seule [1], eut à souffrir de la traduction de Jean Bonnefoy (par ailleurs grand traducteur de SF devant l’éternel) qui dans l’impossibilité de traduire certains jeux de mots (ce qui est bien compréhensible) crut bon de rajouter quelques bons mots de son cru assez douteux. De la même façon, on attend pour la fin de l’année chez Lunes d’Encres (Denoël) une nouvelle traduction du mythique Fondation d’Asimov, Gilles Dumay ayant pris conscience de la disparition d’environ 20% du texte original dans la traduction française.
Pour le roman de Neal Stephenson, c’est le titre qui a morflé. Comment Snow Crash a-t-il pu devenir Le Samouraï virtuel ? On y trouve bien un type qui manie des sabres japonais, mais sans qu’il soit jamais question des anciens guerriers traditionnels du Pays du Soleil Levant. On y parle bien de quelque chose qui pourrait s’approcher de la réalité virtuelle, mais l’auteur explique lui-même dans la postface qu’il a volontairement évité ce terme pour en choisir un autre plus proche de sa conception de la chose. On ne peut donc que se sentir navré devant une politique éditoriale aussi éloignée du véritable intérêt du livre. C’est à se demander comment ce livre pourrait bien atteindre le public susceptible de s’y intéresser. Heureusement que mon blog est là pour ça !

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Ecoloville, de Jean-Yves Duhoo

Ecoloville

Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas aujourd’hui raconter ma vie dans l’habituelle petite présentation du livre introduisant la critique. Je laisserai la parole à l’auteur d’Ecoloville qui nous explique, dans un petit avertissement au lecteur: « Ecoloville est un reportage d’anticipation, non un roman de science-fiction. Les innovations technologiques et écologiques existent (presque) toutes à l’état de projet ou à l’échelle locale ». Tout est dit !

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Demain les livres (3/3)

Sony Reader e-book

Difficile de dire aujourd’hui si le livre électronique s’imposera, comment et à quel point. Mais on peut tenter d’imaginer quelles en seraient les conséquences sur le petit monde des métiers du livre. A quoi ressemblerait la librairie de demain ? A de simples points de vente nus, les murs couverts d’affichettes correspondant à autant de titres, un code-barre à scanner pour télécharger les titres choisis avant de passer en caisse ? Peu probable.

Suite et fin du dossier consacré à l’avenir du livre.

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Watchmen, par Alan Moore

Watchmen

Edit mars 2009 : Voir mon avis sur le film Watchmen

Je ne saurais dire où j’ai entendu parler pour la première fois de ce comics de l’auteur anglais Alan Moore, mais c’était il y a un bon moment. Certainement sur l’un de ces forums consacrés à la S.F. où l’on chuchotait son nom comme celui d’un chef-d’oeuvre, une référence, un livre sacré, avec un rien de crainte respectueuse dans la voix. Assez fréquemment pour m’intriguer, moi qui ne connaissais ni ne m’intéressais particulièrement à ce genre particulier de bande dessinée qu’est le comics. A la Fnac, j’ai jeté un coup d’oeil au phénomène, mais le graphisme un peu vieillot m’a rebuté. Et puis, lorsque j’ai demandé à un collègue fan de BD s’il avait entendu parler de Watchmen, si c’était bien, il a répondu « Bien, les Watchmen ? » et il a fondu en larmes. Le genre de réaction qui vous fait reconsidérer vos pires a priori. Et là… La claque.

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Demain les livres (2/3)

Sony Reader e-book

Difficile aujourd’hui de trouver un seul éditeur prêt à parier sur l’e-book après le naufrage retentissant, en 2002, du Cybook et de la société qui l’avait conçu. Loin d’être le livre du futur tel qu’on pourrait l’imaginer, le premier e-book à la française évoquait plutôt un écran d’ordinateur, large comme une page A4, lourd comme un parpaing et rétro-éclairé à la lampe torche. Quel ingénieur cinglé a pu croire un seul instant que cette enclume bourrée d’électronique pourrait nous faire abandonner nos bons vieux bouquins ? Après quelques années de silence, une nouvelle technologie pourrait bien changer la donne. La révolution s’appelle papier électronique.

Deuxième partie du dossier consacré à l’avenir du livre.

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Transparences, de Ayerdhal

Il est sans aucun doute hasardeux d’essayer d’imaginer la personnalité et le physique d’un écrivain à partir de ses livres. Mais le contraire ? En octobre dernier, à l’occasion de la 25ème heure du livre du Mans [1], j’ai eu l’honneur de passer, en tant que bénévole sur un stand, un après-midi en compagnie de quelques auteurs de S.F., dont Ayerdhal. C’est un petit homme, les cheveux longs noués en queue de cheval, sympathique, chalereux, un peu franchouillard, légèrement anarchiste, déconneur quand il raconte qu’il vaut mieux, dans les soirées mondaines, dire qu’on est plombier plutôt qu’auteur de S.F. Quel genre de livres pouvait écrire un type comme ça ? Et bien, pas du tout. Lorsqu’est paru en poche son petit dernier, une fois n’est pas coutume, un polar, je me suis jeté dessus. Son style est froid et précis comme le scalpel d’un chirurgien pour une opération à coeur ouvert. Mais ce n’est pas exactement dans un bloc opératoire que l’on tranche ici à tort et à travers à coup de sabre japonais. Un régal.

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Demain les livres (1/3)

Papier électronique

Difficile aujourd’hui de trouver un seul éditeur prêt à parier sur l’e-book après le naufrage retentissant, en 2002, du Cybook et de la société qui l’avait conçu. Loin d’être le livre du futur tel qu’on pourrait l’imaginer, le premier e-book à la française évoquait plutôt un écran d’ordinateur, large comme une page A4, lourd comme un parpaing et rétro-éclairé à la lampe torche. Quel ingénieur cinglé a pu croire un seul instant que cette enclume bourrée d’électronique pourrait nous faire abandonner nos bons vieux bouquins ? Après quelques années de silence, une nouvelle technologie pourrait bien changer la donne. La révolution s’appelle papier électronique

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Fiction, tome 1

livre électronique

Depuis 1953, la revue Fiction publiait régulièrement les meilleurs textes de la revue américaine Fantasy & Science-Fiction ainsi qu’une selection de textes français et étrangers. Pour diverses raisons, la revue avait fait naufrage après son numéro 412, dernier opus publié en 1990, laissant un grand vide dans le paysage éditorial de la SF française. Il aura fallu attendre l’année 2004 pour qu’une petite maison d’édition française, Les moutons électriques (1) tente à nouveau l’aventure. Comme dans tout assemblage hétéroclite de textes, il y a du bon et du mauvais… petite selection.

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Le Clan des Otori, de Lian Hearn

Le Clan des Otori

Voilà une saga qui a bénéficié d’une politique éditoriale des plus floues. Publié en France chez Gallimard Jeunesse, il sera rangé par les libraires aux côtés de Harry Potter et des Orphelins Baudelaire. La critique du journal Le Monde, citée au dos, le recommande pourtant « aux adultes et aux adolescents ». Puis, surprise, la version poche sera publiée dans la collection Folio, réservée habituellement à la littérature « blanche » et aux oeuvres de S.F. honorables, comme 1984. Trop adulte pour Folio Junior, la trilogie de Lian Hearn aurait tout à fait eu sa place aux côtés de La voie du sabre de Thomas Day chez Folio SF. Alors, quoi ? Les voies de l’édition sont impénétrables.

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Les Braises, de Sandor Marai

Les Braises

Lorsque j’ai commencé à écrire ce blog, mon idée était de parler de S.F. A l’époque, je lisais à peu près quatre-vingt-dix pour cent de SF et je m’étais laissé la possibilité de parler des dix pour cent restants dans la rubrique Ouvertures. Depuis, j’ai commencé à travailler en librairie et mes lectures se sont considérement diversifiées. Souvent, j’aborde un livre un peu classique avec une certaine appréhension. Parfois, ma première impression est fausse, et je le dévore. Je crois qu’il n’y a qu’une seule chose de mieux qu’un bon livre : c’est un livre qu’on lit à reculons et dont on se rend compte à la lecture qu’il est extraordinaire.

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