Loin de moi l’idĂ©e de critiquer la campagne de rĂ©pression lancĂ©e depuis quelques temps par le Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs (des jeux vidĂ©os, oui) visant les pirates sur les rĂ©seaux de P2P. On ne peut au contraire que se fĂ©liciter de leur politique de prĂ©vention qui, au contraire de celles qu’on a vues pour la musique ou le cinĂ©ma, ne se limite pas au placardage d’affiche dans le mĂ©tro. Mais regardons les choses en face, est-ce vraiment efficace ?
Si les utilisateurs des rĂ©seaux de peer-to-peer reçoivent un message lorsqu’ils sont repĂ©rĂ©s par le SELL avant d’ĂȘtre effectivement trainĂ© en justice, c’est disuasif bien sĂ»r, mais est-ce qu’on ne pourrait pas se dire, au contraire, qu’on peut tĂ©lĂ©charger tranquille tant qu’on n’a pas reçu le fameux petit message ? Plus encore, on peut lire sur le site du Syndicat que sont concernĂ©s exclusivement les internautes responsables de la premiere mise Ă disposition sur les rĂ©seaux d’une oeuvre appartenant au catalogue d’un Ă©diteur du SELL.
Autrement dit, le type avec un pseudo du genre WaRiOrZ qui va copier le jeu sur son ordinateur Ă partir des CD-Roms originaux, en faire un jolie archive et mettre le tout dans son eMule. Pour les autres, rien, nada, ils peuvent continuer Ă tĂ©lĂ©charger tranquille. Alors bien sĂ»r, le seul vrai pirate, c’est lui, mais n’est-ce pas aussi, dans cette triste histoire, la seule personne qui achĂšte le jeu ?
Source : SELL.fr