Il est des livres qui ont Ă souffrir de leur traduction dans la langue de MoliĂšre. Citons notamment Le guide du voyageur galactique de Douglas Adams qui, outre l’histoire ses diffĂ©rents titres français qui constitue une saga Ă elle toute seule [1], eut Ă souffrir de la traduction de Jean Bonnefoy (par ailleurs grand traducteur de SF devant l’Ă©ternel) qui dans l’impossibilitĂ© de traduire certains jeux de mots (ce qui est bien comprĂ©hensible) crut bon de rajouter quelques bons mots de son cru assez douteux. De la mĂȘme façon, on attend pour la fin de l’annĂ©e chez Lunes d’Encres (DenoĂ«l) une nouvelle traduction du mythique Fondation d’Asimov, Gilles Dumay ayant pris conscience de la disparition d’environ 20% du texte original dans la traduction française.
Pour le roman de Neal Stephenson, c’est le titre qui a morflĂ©. Comment Snow Crash a-t-il pu devenir Le SamouraĂŻ virtuel ? On y trouve bien un type qui manie des sabres japonais, mais sans qu’il soit jamais question des anciens guerriers traditionnels du Pays du Soleil Levant. On y parle bien de quelque chose qui pourrait s’approcher de la rĂ©alitĂ© virtuelle, mais l’auteur explique lui-mĂȘme dans la postface qu’il a volontairement Ă©vitĂ© ce terme pour en choisir un autre plus proche de sa conception de la chose. On ne peut donc que se sentir navrĂ© devant une politique Ă©ditoriale aussi Ă©loignĂ©e du vĂ©ritable intĂ©rĂȘt du livre. C’est Ă se demander comment ce livre pourrait bien atteindre le public susceptible de s’y intĂ©resser. Heureusement que mon blog est lĂ pour ça !
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